Chirurgie bariatrique
Publié le 15 mai 2024Lecture 2 min
Le bypass gastrique réduirait le risque de diabète de type 2
Dans une récente étude suédoise publiée dans Obesity Research & Clinical Practice, l'impact à long terme du bypass gastrique sur le risque de développer un diabète de type 2 (DT2) chez les patients obèses a été démontré. Les résultats ont ainsi mis en évidence une réduction du risque de développer un DT2 chez les patients opérés, risque similaire à celui observé dans la population générale, pendant les six premières années post-opération. Cependant, cet effet protecteur diminue après cette période, soulignant l'importance d'une prise en charge continue de l’obésité et adaptée aux besoins de chaque patient pour maintenir les bénéfices de la chirurgie.
Cette étude de cohorte récemment publiée dans Obesity Research & Clinical Practice a été menée par l’équipe suédoise de Jamaly S et coll.(1) a cherché à évaluer l'efficacité de la chirurgie de bypass gastrique dans la prévention du DT2, en comparant des patients obèses ayant subi l'opération à ceux non opérés et à la population générale. Cette étude a inclus un nombre très important de patients : 71 495 patients âgés de 20 à 65 ans inclus, dont 23 099 ont bénéficié d'un bypass gastrique et 32 435 n’ont pas été opérés. Ces patients ont été appariés par âge, sexe et région géographique avec un groupe contrôle composé de patients issus de la population générale. Sur un suivi médian de 4,3 ans, les patients non opérés ont présenté un taux d'incidence de DT2 de 11,7 %, contre seulement 1,7 % chez les patients ayant subi un bypass gastrique. Ce dernier groupe a montré une réduction de 85 % du risque de développer un DT2 au cours des six premières années suivant l'opération, par rapport aux patients non opérés. De plus, l'incidence du DT2 chez les patients opérés était comparable à celle des patients issus de la population générale.
Cependant, cette étude a révélé qu’au-delà de six ans après l'opération, le risque de développer un DT2 était augmenté, bien qu'il reste inférieur à celui des patients non opérés. Enfin, cette étude a souligné l'importance d'une prise en charge adaptée et d'une surveillance continue des patients opérés à long terme, afin de maintenir les bénéfices de la chirurgie bariatrique et de prévenir le développement de nouvelles comorbidités éventuelles.
En conclusion, le bypass gastrique est associé à un risque de développer un DT2 similaire à celui de la population générale dans les six ans suivant l'opération. L'augmentation du risque observée à plus long terme indique l'importance d'un suivi rigoureux et d'une prise en charge holistique des patients en postopératoire.
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